Monday, 6 May 2013

Italie : la présidente de la Chambre dénonce les menaces contre les femmes Italy: The Speaker of the House denounces threats against women

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Italie : la présidente de la Chambre dénonce les menaces contre les femmes

 

[caption id="attachment_3283" align="alignnone" width="400"]3170773_3_c67f_la-presidente-de-la-chambre-basse-italienne_2e5dff31a6a302b1ddaf77d2e0978407 (La présidente de la chambre basse italienne, Laura Boldrini, en avril à Rome. | AFP/ANDREAS SOLARO) (The President of the Italian lower house, Laura Boldrini, in April in Rome |. AFP / ANDREAS SOLARO)[/caption]

 

La présidente de la Chambre des députés en Italie, Laura Boldrini, a dénoncé, vendredi 3 mai, les menaces dont elle a fait l'objet depuis son élection, notamment sur Internet, et exigé une loi pour défendre les femmes italiennes en général.

 

"Je n'ai pas peur d'ouvrir un front de bataille", affirme Mme Boldrini, qui a reçu des centaines de messages et de photomontages machistes ou menaçants, entre autres sur Facebook, après une interview au quotidien de gauche La Repubblica.

 

"Ce n'est pas une question qui ne regarde que moi, affirme-t-elle. Quand une femme occupe une fonction publique, des agressions sexistes se déchaînent contre elle."

 

"Il ne faut plus avoir peur de dire qu'il s'agit d'une culture souterraine partagée, il s'agit d'une situation d'urgence en Italie, parce que les femmes meurent sous les coups des hommes chaque jour", dit-elle.

 

ENQUÊTE DU PARQUET DE ROME

 

Des pages entières de menaces contre Mme Boldrini ont été recueillies, proférées par des personnes laissant leurs nom et prénom : "Tu habites à 30 km de chez moi, je te promets de venir de trouver", "Je te menotte, je t'enferme et je me sers de toi comme urinoir", "Les immigrés, mets-les dans ton lit, putain"... Le parquet de Rome a ouvert vendredi une enquête sur ces menaces.

 

"Je sais bien que la question du contrôle d'Internet est très délicate [...]. Je me demande s'il est juste qu'une menace de mort directe ou à travers un graffiti soit considérée de façon différente qu'une menace sur le Web, s'interroge Mme Boldrini. Cela me semble très grave que se développe en ligne une culture de la menace tolérée." "Le monde politique doit être courageux, il doit agir", conclut-elle.

 

Plusieurs dirigeants politiques ont exprimé leur soutien à Mme Boldrini.

 

"C'est une femme courageuse qui dénonce l'humiliation constante des femmes sur le Net et dans la vie de tous les jours. Nous sommes à ses côtés", a notamment déclaré Nichi Vendola, dirigeant du petit parti Gauche, Ecologie et Liberté, dont elle est membre.

 

"Les autorités italiennes doivent envoyer un signal montrant clairement que ces attaques verbales ne peuvent exister dans une société démocratique", a déclaré de son côté le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks.

 

(Le Monde, Agence France-Presse, 3 May 2013)

 

Italy: The Speaker of the House denounces threats against women

 

The president of the Chamber of Deputies in Italy, Laura Boldrini, denounced Friday, May 3, she has received the threats since election, including on the Internet, and demanded a law to defend the Italian women in general.

 

"I'm not afraid to open a battlefront”, said Ms Boldrini, who has received hundreds of messages and photomontages sexist or threatening, including on Facebook, after an interview with the daily La Repubblica.

 

"This is not an issue that concerns me”, she says.

 

“When a woman has a public, sexist attacks are unleashed against it."

 

"We should no longer be afraid to say that this is a shared underground culture, it is an emergency situation in Italy, because women die at the hands of men every day”, she says.

 

INVESTIGATION OF THE PROSECUTION OF ROME

 

Pages full of threats against Ms. Boldrini were collected, uttered by people leaving their name: "You live 30 miles from home, I promise to come to find”, "I handcuff you, I shut yourself and I use you as a urinal"," immigrants, put them in bed fucking"... The Rome prosecutors opened an investigation Friday into the threats.

 

"I know that the question of control of the Internet is very difficult [...]. I wonder if it is just a direct death threat or through graffiti is considered differently than a threat Web”, questioned Ms. Boldrini.

 

This seems very serious that develops a culture of online threat tolerated.

 

"Politicians must be brave, he must act”, she says.

 

Several political leaders have expressed their support for Ms Boldrini.

 

"This is a courageous woman who denounces the constant humiliation of women on the Net and in the life of every day.”

 

“We are with him", stated Nichi Vendola, leader of the small party Left, Ecology and Freedom, which she is a member.

 

"The Italian authorities must send a clear signal showing that these verbal attacks can not exist in a democratic society”, said his side the Commissioner for Human Rights, Council of Europe, Nils Muiznieks.

 

(Le Monde, Agence France-Presse, 3 May 2013)

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